Au début de l'aventure ferroviaire, les employés des chemins de fer viennent de la paysannerie. Ils occupent pour beaucoup des emplois de terrassiers chargés de poser les rails. En 1850, on compte déjà 30 000 cheminots. Ils seront 330 000 à la veille de la guerre de 1914-1918. Une culture très forte ne tarde pas à s'installer : on entre au chemin de fer comme on entre en religion. Aujourd'hui, à l'heure des privatisations et de la concurrence étrangère, l'unité syndicale n'est plus ce qu'elle était et les valeurs de cette famille combative et solidaire se perdent. Comment sortira-t-elle de la crise identitaire qu'elle traverse ?