Dans «Le Havre», en 2011, Aki Kaurismäki raconte l'histoire de Marcel, cireur de chaussures qui recueille un enfant noir échappé d'un conteneur. Il y invente un monde enchanté, surgi d'un passé imaginaire au parfum des années 50, celles de son enfance. A travers ce film, le cinéaste finlandais entendait alerter sur le «crime contre l'humanité» perpétré en Europe contre les immigrés clandestins. Réalisateur adepte des décors épurés et des plans fixes, Kaurismäki rassemble aussi autour de lui la même bande de techniciens et d'acteurs, dont André Wilms et Kati Outinen. C'est en leur compagnie qu'il commente «Le Havre».