Jean-Marie Poiré tourne "Le Père Noël est une ordure" en 1981. Le film est tiré d'une pièce du café-théâtre "Le Splendid", dont la troupe s'est imposée au cinéma en 1978 dans "Les Bronzés". Rapidement, "Le Père Noël est une ordure" devient culte, notamment à cause de ses dialogues et répliques. Tourné après la victoire de la gauche aux élections de 1981, très politiquement incorrect, le film parle sans tabou de la misère et de l'exclusion, des associations caritatives et de l'hypocrisie sociale. Il est aussi une dénonciation de l'homophobie, au moment où débute l'épidémie du sida, "fléau de Dieu". C'est alors l'âge d'or du café-théâtre, des petites troupes indépendantes qui manient sans réserve l'humour et la critique sociale.