Deux ans après le début de leur action, les partisans du FLN, environ vingt mille, se déploient sur tout le territoire algérien. L'opinion mondiale, en ces temps de décolonisation, commence à s'intéresser au cas algérien. Certains, en France, ne veulent y voir qu'une manoeuvre communiste diligentée par Nasser, refusant d'imaginer la dimension nationaliste du conflit. En février 1958, le village de Saquiet Sidi Yusuf est bombardé par l'armée française. Le massacre est aussitôt condamné par la communauté internationale. En France, l'opinion publique est divisée. Partout en Europe, des voix s'élèvent pour défendre les revendications du peuple algérien. De Gaulle, devenu président de la République, négocie à sa façon la question algérienne : il organise une grande offensive contre le FLN.