Originaire de Varsovie, Abram Prazan arrive en France dans les années 1920. A Paris, il épouse Estera, juive polonaise comme lui. Deux enfants naissent : Jeannette, en 1932, et Bernard, trois ans plus tard. Après la débâcle de 1940, la mise en oeuvre par Pétain de la politique de collaboration avec l'occupant donne lieu à des lois antisémites. Abram et Estera sont déportés. Gisèle, la soeur de cette dernière, confie ses neveux à une femme qui les fait passer en zone libre. Grâce à elle, Bernard et Jeannette vont vivre. Avant que Bernard, son père, n'accepte en 2006 de participer à une collecte de témoignages de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, l'écrivain et documentariste Michaël Prazan en savait peu sur ce qu'avait été son enfance meurtrie. Dans ce film en forme d'enquête, son témoignage tient une large place.