La poignée d'hommes dont dépendit le sort de l'Angleterre lors de la bataille du ciel, aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale, n'était pas, loin s'en faut, uniquement composée d'insulaires. Tandis que le général de Gaulle installait les modestes bureaux de la France libre dans un recoin londonien, des pilotes français, dont le plus célèbre reste Antoine de Saint-Exupéry, mettaient leurs compétences au service de la Royal Air Force, à l'instar d'aviateurs d'autres nationalités. De sa victoire sur la Luftwaffe, la Royal Air Force tira des enseignements qui s'avérèrent fort précieux lors de la guerre froide.