Dès le droit romain, les juristes ont conçu l'idée d'une propriété de droits immatériels. Le XXe siècle n'aura de cesse de justifier les copyrights et les brevets dans un processus de marchandisation toujours plus prédateur. L'appropriation du vivant, qui fait la richesse de l'industrie biotechnologique, n'en constitue que la suite logique. Aujourd'hui, les multinationales du numérique amassent des fortunes en s'appropriant les données de leurs utilisateurs, quitte à privatiser les relations sociales. Alors que ces données apparaissent comme le pétrole du futur et que les Gafam s'en emparent, des formes novatrices de propriété numérique privée apparaissent.