Le 7 septembre 1978, l'écrivain bulgare Georgi Markov, un dissident réfugié à Londres, attend un bus sur le pont de Waterloo. Il se fait piquer à la cuisse par un passant qui a fait tomber son parapluie. Rapidement pris d'une forte fièvre, il meurt quatre jours plus tard d'un arrêt cardiaque. L'autopsie révèle que, par le parapluie, on a inoculé à la victime un poison violent, la ricine. Bien sûr, les soupçons se portent sur le régime communiste de Sofia, dirigé depuis 1971 par Todor Jivkov, que Markov, sur les ondes de la BBC, de la Deutsche Welle et de Radio Free Europe, fustigeait avec talent. L'assassinat aurait été organisé par les services secrets bulgares avec le soutien du KGB soviétique.