Cinéaste de propagande, Leni Riefenstahl a réalisé deux films, "Le Triomphe de la volonté" et "Les Dieux du stade", qui restent indissociables du IIIe Reich. Leur esthétique, glorifiant ordre militaire et beauté du corps, constitue un cas d'école de l'utilisation des images dans une guerre idéologique. Après la Seconde Guerre mondiale la réalisatrice échappe à la dénazification, faute de preuves concrètes, mais est mise à l'écart par le milieu cinématographique. Une biographie de Nina Gladitz, sortie en 2020, la présente comme une opportuniste bien plus impliquée dans les crimes nazis qu'elle ne le prétendait.