Il ne reste plus que six mille orangs-outans à Sumatra. Selon les projections les plus pessimistes, les chances de survie de l'espèce sont hautement compromises. L'habitat naturel des singes recule au profit des plantations de palmiers à huile qui recouvrent environ 70 % de l'archipel indonésien. De plus, une grande part de la population considère ces primates comme des objets de divertissement et non comme un héritage national digne de préservation. Les mentalités changent, mais lentement, et il est peut-être déjà trop tard pour les grands singes. Le Britannique Ian Singleton travaille depuis plus de vingt ans afin d'offrir aux orangs-outans un refuge où ils puissent vivre tranquillement et, dans l'idéal, se reproduire.