Sous le régime hitlérien, 30 000 soldats de la Wehrmacht furent condamnés à mort. Le pouvoir leur reprochait leurs propos antinazis, mais aussi d'être objecteurs de conscience, pacifistes ou déserteurs. 20 000 d'entre eux furent effectivement exécutés. La proportion de déserteurs était écrasante. Lorsque ceux-ci étaient graciés, on les envoyait sur le front de l'Est dans des bataillons disciplinaires. Après la guerre, en Allemagne de l'Ouest, les «bons» soldats reçurent une pension de l'Etat, tandis que les déserteurs demeurèrent frappés d'infamie. Ce n'est qu'en 2002 que le Bundestag vota leur réhabilitation.