Le 6 juin 1944 et dans les jours qui suivent, plus d'une centaine de lycéens parisiens quittent la capitale, par petits groupes, filant vers le Sud pour aller combattre les Allemands. Regroupés dans une organisation appelée le Corps Franc Liberté, ils font partie des plus jeunes résistants que la France ait connue. Mais ils ignoraient qu'un lycéen de leur réseau informait la Gestapo depuis plusieurs années. Pourquoi a-t-il trahi ? Etait-il le seul ? Le 10 juin 1944, il est trop tard pour se poser ces questions : 41 lycéens sont massacrés ce matin-là. Quinze périront en déportation. Des dizaines d'autres encore se cacheront dans les bois et repartiront combattre. Cette tragédie eut lieu le même jour que le massacre d'Oradour-sur-Glane, qui semble l'avoir éclipsée dans nos mémoires.