Dans le domaine de la manipulation du génome, la science a connu des avancées majeures. Si celles-ci ouvrent de nouvelles voies pour soigner des maladies auparavant incurables ou congénitales, et traiter à titre préventif les prédispositions à certaines pathologies, elles ne sont pas sans danger si utilisées à mauvais escient. Ainsi, dans les parcours de procréation médicalement assistée, les ovocytes de meilleure qualité pourraient bientôt être sélectionnés au détriment des autres. Mais est-il souhaitable que les parents puissent intervenir dans le patrimoine génétique de leur descendance ? Quid de l'avortement, lorsqu'il y a suspicion de handicap ? Les questions d'éthique se multiplient, notamment sur les frontières entre santé et handicap mais aussi sur les acteurs chargés de définir ces limites.