D'abord reporter aux affaires judiciaires, Licinio de Azevedo débarque au Mozambique en 1977, deux ans après l'indépendance du pays et l'instauration d'un régime socialiste dévastateur. A l'époque, le cinéma participe comme tout le reste au mouvement révolutionnaire. Il est même une des priorités du gouvernement de Samora Machel, qui commande nombre d'actualités et de films de propagande. Au sein de l'Institut national du cinéma s'affrontent trois visions : celle de Jean Rouch et du Super-8, celle de Ruy Guerra avec le 16 et le 35 mm, et celle de Jean-Luc Godard avec la vidéo. Godard conquiert le coeur de De Azevedo, qui s'emploie à réaliser des documentaires et des fictions qui favorisent le dialogue entre les gens, ou entre les acteurs. Margarida Cardoso l'a rencontré.