La tempête qui s'est abattue sur le toit en tôle de la case de Kisilu Musya a fait des ravages. De mémoire de fermier, jamais de tels orages n'avaient frappé cette région du Kenya ni causé de tels dégâts. «Merci pour la pluie», commente-t-il amèrement. En temps normal, les averses sont une bénédiction dans cette zone aride où l'eau est indispensable aux récoltes et à la survie. Mais les pluies sont devenues dévastatrices, inondant les terres et arrachant les plantations. Il y a cinq ans, la jeune réalisatrice norvégienne Julia Dahr est venue sur place et a fait la connaissance de Kisilu Musya. Depuis, c'est lui qui filme lui-même les conséquences environnementales et sociales du dérèglement climatique dans son village.