TPMP: le groupe Canal+ assume les débordements de Cyril Hanouna
Lors de leur audition devant une commission parlementaire chargée du renouvellement des fréquences TNT, les hauts responsables du groupe Canal+ ont soutenu Cyril Hanouna et son émission, régulièrement sanctionnés par l'Arcom.
Lors de cette séance du jeudi 29 février, les dirigeants de Canal+ ont été les premiers à être interrogés par les députés de la France insoumise, à l'initiative de cette enquête, alors que les fréquences de 15 chaînes de la TNT seront réévaluées en 2025. Les échanges avec les députés ont été tendus, particulièrement en ce qui concerne les chaînes C8 et CNews, souvent sanctionnées par l'Arcom pour divers incidents, y compris une récente controverse impliquant CNews suite à des propos sur l'avortement. Plusieurs personnalités de CNews, telles que Sonia Mabrouk, Laurence Ferrari et Pascal Praud, ont pris la défense de leur chaîne devant la commission.
Maxime Saada assume les risques de débordements de TPMP
Pascal Praud a notamment déclaré que simplement rapporter des faits ne suffisait pas et ne contribuait pas à l'enrichissement des connaissances du public. Il convient de rappeler que des sanctions régulières sont infligées à CNews pour des manquements à l'obligation d'honnêteté et de rigueur de l'information. L'attention principale de la journée s'est portée sur C8 et son émission phare "Touche pas à mon poste". Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, a pris la parole pour défendre longuement son animateur, Cyril Hanouna. Bien qu'il ait reconnu des "débordements" lors de l'émission, il a affirmé que c'était un risque assumé dans le cadre d'un programme en direct.
Le groupe Canal+ a trouvé "complètement disproportionnée" la sanction de 3,5 millions d'euros infligée à C8 dans l'affaire opposant Cyril Hanouna et le député LFI @LouisBoyard.
— LCP (@LCP) February 29, 2024
"Il n'y pas d'équivalent à @Cyrilhanouna aujourd'hui à la télévision", déclare @maxsaada.#DirectAN pic.twitter.com/xdAMvNTfET
TPMP a également été sanctionnée à plusieurs reprises par l'Arcom, notamment pour des propos jugés injurieux de la part de l'animateur envers le député Louis Boyard en novembre 2022, entraînant une amende de 3,5 millions d'euros pour C8. Maxime Saada a qualifié cette sanction de "disproportionnée", soulignant qu'il n'existait pas d'équivalent à Cyril Hanouna dans le paysage télévisuel actuel. Un point de vue contesté par le rapporteur de la commission d'enquête, Aurélien Saintoul (LFI), qui estime que les amendes de l'Arcom ne sont pas suffisamment dissuasives.
D'autres personnalités, dont le propriétaire du groupe Vincent Bolloré et Cyril Hanouna lui-même, sont attendues pour être interrogées par cette commission mi-mars.