Le chef d'orchestre et compositeur russe Guennadi Rojdestvensky a été un témoin direct de l'un des plus fascinants paradoxes qui se produisit en Union soviétique, entre 1917 et 1990. Malgré le contexte de terreur et la répression dont faisaient l'objet tous les artistes qui, de Prokofiev à Chostakovitch, ne se conformaient pas au «réalisme soviétique», la Russie a su développer l'une des vies musicales les plus intenses du XXe siècle. Documents inédits, archives historiques et musicales permettent de retracer cette période à travers le destin de quelques personnages, artistes ou hauts dignitaires du parti, comme Tikhon Khrennikov, secrétaire général de l'Union des compositeurs de 1948 à 1992, qui fut à l'origine de la répression qui accabla les compositeurs russes.