Dans l'affaire Kerviel, la Société Générale a toujours prétendu être victime. En 2012, la justice lui a donné raison, condamnant Jérôme Kerviel à trois ans de prison ferme. Mais aujourd'hui, un enregistrement clandestin et la disparition d'un rapport sensible offrent un éclairage nouveau. Pourquoi la justice a-t-elle mis huit ans à pointer des défaillances dans le contrôle au sein de la Société Générale ?
Vidéo Pièces à conviction
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Dans l'affaire Kerviel, la Société Générale a toujours prétendu être victime. En 2012, la justice lui a donné raison, condamnant Jérôme Kerviel à trois ans de prison ferme et 4 milliards 900 millions d'euros. Après cette perte, la banque a bénéficié d'un allègement fiscal de 2,2 milliards d'euros. Mais aujourd'hui, des éléments nouveaux offrent un tout autre éclairage. En effet, dès les premiers mois de l'enquête, en 2008, un rapport de justice accablait la Société Générale et concluait que la banque ne pouvait ignorer les agissements de son trader. Ce rapport a mystérieusement disparu. En outre, une magistrate proche du dossier affirme, dans un enregistrement clandestin, avoir été témoin de pressions. Pourquoi la justice a-t-elle mis huit ans à pointer des défaillances dans le contrôle au sein de la Société Générale ?