Aux portes du Kurdistan irakien, dans le Nord, Kirkouk est aujourd'hui l'un des plus grands centres pétroliers du pays. Attaquée avant l'été par les forces de l'Etat islamique, la ville a été défendue par les peshmergas kurdes, qui ont profité de la déroute des troupes gouvernementales pour y asseoir leur autorité. En poste depuis 2003, le chef de la police Sharad Qader, lui-même ancien peshmerga, doit aujourd'hui faire face aux attaques presque quotidiennes des djihadistes, mais aussi à la violence d'autres factions qui cherchent à profiter du chaos irakien. Dans ce pays en voie de décomposition accélérée, où le respect de la vie humaine se perd chaque jour un peu plus, le chantage politique et les enlèvements sont aussi monnaie courante.