A une époque où s'inventait le photojournalisme, Gerda Taro photographiait la tragédie de la guerre d'Espagne. Elle créait une œuvre pionnière, avant de perdre la vie, à la veille de ses 27 ans. De l'Allemagne hitlérienne, aux combats désespérés de la République espagnole, en passant par la bohème parisienne de l'entre-deux-guerres, sa courte vie a traversé toute la grande histoire de la première partie du XXe siècle. Ses photographies expriment la folie des hommes, la douleur de la guerre mais aussi l'idéal de fraternité et l'espoir d'un monde meilleur. Compagne de Robert Capa, son nom, disparu de la mémoire collective, a récemment resurgi des limbes de l'oubli.