Une énergie nucléaire «verte» est-elle possible ? Le thorium, ce combustible alternatif découvert à la fin du XIXe siècle, représente une piste sérieuse pour sortir du plutonium. Si le nucléaire n'avait pas servi à bombarder Hiroshima et propulser des flottes militaires, les centrales fonctionneraient sans doute avec des réacteurs à sels fondus de thorium. Avec un corollaire d'effets environnementaux et climatiques. Pour cela, il aurait suffi de se pencher sur les travaux du physicien américain Alvin Weinberg qui, après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique, a voulu travailler sur une utilisation civile et pacifique de l'atome. Mais les intérêts liés aux lobbies de l'énergie et de la défense en ont décidé autrement. Aujourd'hui, pourtant, l'idée d'un recours à des combustibles nucléaires liquides et à des réacteurs à sels fondus refait surface.