Dans les années 1920, la Belgique et la France se sont débarrassés des rebuts chimiques de la Grande Guerre dans des territoires défavorisés. L'opposition des populations locales a été balayée par l'urgence des décisions et par les pressions exercées par les lobbies industriels et agricoles. L'actualité révèle que le déni des craintes exprimées à l'époque a favorisé un oubli délétère. Les habitants du Nord du département de la Meuse, en France, subissent encore aujourd'hui les conséquences de l'amnésie qui a entouré la pollution de leurs terres. Cent kilomètres plus au sud, à Bure, d'autres citoyens luttent contre un projet de poubelle nucléaire.