L'Espagne est confrontée à un véritable scandale. En quarante ans, 200 à 300 000 nouveaux-nés auraient été volés à leurs parents dès leur naissance à la clinique, pour être vendus à des couples en mal d'enfants et jugés conformes à l'idéologie d'une droite conservatrice ultra-catholique. Ce trafic, qui implique des médecins et des religieuses bénéficiant de la complicité d'infirmières, de certains avocats et de fonctionnaires, bouleverse le pays. L'omerta, qui couvrait le scandale, s'est brisée et des dizaines de milliers de victimes présumées recherchent aujourd'hui l'un des leurs. Regroupées en associations, elles demandent que vérité et justice soient faites. L'histoire des enfants volés prend ses racines dans le franquisme en 1940 et s'est poursuivie vingt ans après la mort du dictateur.