Le 3 juillet 2013, lors du coup d'Etat militaire contre le président Morsi, de nombreux Egyptiens considéraient Abdel Fattah Al-Sissi comme le sauveur du pays. Cinq ans plus tard, le pays est le théâtre d'arrestations arbitraires, d'actes de torture et de disparitions inexpliquées. Alors qu'il est notamment tenu pour responsable de l'incarcération de plus de 40 000 opposants politiques, le président égyptien est pourtant toujours considéré comme un allié par les Etats occidentaux. Au nom d'intérêts économiques et stratégiques, les Etats-Unis et l'Union européenne préfèrent détourner le regard. Mais ce mépris total des droits de l'homme pourrait conduire à un nouveau soulèvement.