A travers une série de portraits et de situations, Michaëlle Gagnet épingle les mentalités, les chiffres et les interdits qui régissent la vie intime au Maghreb. Aimer peut ressembler à un sport de combat : il faut ruser, jouer des apparences, oser défier les conventions. En Tunisie, seule démocratie du monde arabe, pionnière pour le droit des femmes, la révolution sexuelle n'a pas encore eu lieu. Le concubinage reste passible de 3 à 6 mois de prison. Un simple baiser en public peut être considéré comme un attentat à la pudeur et conduire également en prison. Au Maroc, l'avortement reste interdit. De l'ombre à la lumière, la jeunesse du Maghreb veut s'aimer librement sans le carcan des traditions et le poids de la religion. Mais les mentalités ne changent pas du jour au lendemain et la pression sociale reste forte.