1987. Avec ses fulgurances, son refus des anciennes valeurs esthétiques ou morales, ses appels à l'insolite et au merveilleux, le surréalisme est devenu pour Breton et ses amis autant une façon d'écrire ou de peindre qu'un mode de vie très stricte et qui engage toute la personnalité sans concession, sans compromission. D'où l'intransigeance féroce de Breton excluant sans pitié ceux qui flanchent. D'où aussi une orientation toujours plus marquée vers un engagement politique qui délivrerait l'homme de ses tabous et de ses chaînes sociales.