C'est à Bruxelles que l'Art nouveau s'imposa, à partir de 1890, notamment grâce au grand maître Victor Horta (concepteur, notamment de la «maison de fer», l'hôtel Van Eetvelde). Ce mouvement, qui rompit aussi bien avec la tradition académique qu'avec le style néo-gothique, accompagna l'entrée de la Belgique dans l'ère moderne. La période était propice à l'audace : le règne de Léopold II, roi bâtisseur par excellence, touchait à sa fin ; la bourgeoisie imposait des goûts nouveaux ; la classe ouvrière revendiquait son droit au bien-être. Que reste-t-il aujourd'hui de ce Bruxelles flamboyant ?