En 2011, dans le Nord de la France, de jeunes militants de gauche créent un site Internet de surveillance de la police inspiré de ceux qui existent depuis longtemps aux Etats-Unis. Mais rapidement, les «copwatchers» français vont faire polémique. Car ils postent leurs vidéos sur Internet avec des commentaires critiques, voire en dénonçant nominativement certains policiers. Poursuivis en 2012 par le ministère de l'Intérieur, les activistes mettent à contribution leur connaissance du Web pour échapper à la justice. Depuis, ils continuent à filmer clandestinement à Paris des fonctionnaires qui patrouillent et arrêtent, parfois sans ménagement, des vendeurs à la sauvette. Alexandre Dereims et Alexandre Spalaïkovtich ont suivi ce mouvement controversé sur le terrain.