En mars 2019, l'Etat islamique perd son dernier bastion à Baghouz, en Syrie. De nombreux étrangers figurent parmi les milliers de combattants arrêtés. Depuis 2011, au moins 5000 Européens et plus de 3000 Tunisiens auraient rejoint les foyers djihadistes en Syrie, en Irak et en Libye. Parmi les "revenants", certains ont exporté la violence dans leurs pays d'origine à partir de 2013. Face à la vague d'attentats qui les ensanglante alors, la France et la Tunisie décrètent l'état d'urgence, quand la Belgique adopte des mesures d'exception. Avocats et ONG dénoncent les atteintes aux droits humains engendrées par l'impératif sécuritaire. Le sort de leurs ressortissants arrêtés dans les zones de conflit pose par ailleurs un épineux problème aux démocraties : en l'absence de preuves suffisantes, comment juger les crimes perpétrés à l'étranger ?