Dans une ville du sud-est de la Turquie, située à seulement soixante kilomètres de la Syrie en guerre, un réseau clandestin prend les plus grands risques pour exfiltrer des combattants qui souhaitent quitter l'organisation Etat islamique. Sous couvert d'anonymat, ces déserteurs, des hommes originaires de Syrie ou de Jordanie, ont accepté pour la première fois de raconter leur vie sous le joug de Daech, ainsi que les raisons qui les ont poussés à le rejoindre puis à le fuir. Ils ont pour la plupart vécu à Raqqa, la capitale politique et militaire du groupe terroriste. Ces témoignages sont exceptionnels, car, en général, les déserteurs de Daech se cachent et ne parlent pas.