Le mythe du sacrifice d'Isaac, où Abraham reçoit l'ordre divin d'abattre son fils unique pour prouver l'étendue de sa foi, est un épisode fondateur des traditions juive, chrétienne et musulmane. A bien des reprises, l'art s'est inspiré de l'histoire d'Isaac. Evoquant la crainte de Dieu et la soumission de ses fidèles, le mythe suscite des interprétations multiples et ambigües. Il soulève aussi une question d'actualité : pourquoi les hommes sont-ils prêts à tuer ou à mourir au nom de leur religion ? Des théologiens, artistes et représentants du christianisme, de l'islam et du judaïsme décryptent la violence religieuse.