En 2014, dans la région d'Idlib, dans le nord de la Syrie, le réalisateur syrien Talal Derki est parvenu à gagner la confiance d'un combattant salafiste affilié à Al-Qaida et de son entourage. Père de huit fils, dont les deux aînés, Oussama et Ayman ont 13 et 12 ans, il l'a laissé s'installer dans son intimité et celle de ses garçons. Les femmes et les filles de la maisonnée, elles, sont restées invisibles. Tandis qu'Abou Oussama, spécialiste du déminage, est au combat, ses enfants, qu'il a déscolarisés, errent en jouant à la guerre. Un jour, les plus âgés sont expédiés dans un camp d'entraînement au djihad. Sans commentaire, le réalisateur filme la destruction à l'oeuvre et l'emprise d'une idéologie mortifère qui exalte la force.