Peu avant la Première Guerre mondiale, Emmanuel Berl étudie à Fribourg, en Allemagne. Il se passionne pour la richesse de la culture germanique, notamment pour Goethe. En 1914, anti-nationaliste et pacifiste, il est le témoin, sur le front, de la disparition de toute une classe d'âge, «condamnée parce qu'elle a laissé faire la guerre». Après 1918, il découvre Proust et Freud par l'intermédiaire de sa marraine de guerre, madame Duclos. Dans les années 20, après s'être marié, il revient à Paris et fait ses débuts dans la presse, dans une atmosphère d'euphorie générale. Le «Monde», les «Derniers Jours» et «Marianne» comptent parmi ses premières collaborations.