André Glucksmann est un enfant de la guerre. C'est donc la guerre qui l'a conduit à la philosophie, qu'il définit avant tout comme une vigilance face à la destruction et au mal. Homme d'engagements, il parle de son parcours, sur tous les terrains accidentés de l'Histoire, d'abord en Tchétchénie mais aussi auprès des «boat people», des prisonniers du goulag, jusqu'à la Géorgie, dont les Russes occupent une partie du territoire. André Glucksmann, philosophe, essayiste, n'en a pas fini de chercher la ligne médiane d'une pensée où l'Homme, et donc lui-même, se sentirait juste et capable de vivre. Rencontre.