A la tête depuis quatre ans du centre pénitentiaire pour hommes de Liancourt, en Picardie, Marie Laffont a dû se forger une carapace : «Il faut se montrer solide», dit-elle. «Coûte que coûte». Car dans le microcosme carcéral, les tensions sont avivées, et les esprits s'échauffent vite. Face aux crises d'angoisse, aux bagarres ou aux infractions au règlement, la jeune femme doit faire preuve de bienveillance autant que de fermeté, et apporter des réponses adaptées. Egalement responsable du personnel, Marie Laffont doit démontrer jour après jour ses qualités managériales pour désamorcer les conflits et prévenir les situations de souffrance au travail.