En Russie, une forte majorité de la population approuve la politique de Vladimir Poutine. A ses yeux, les quelque 15% d'esprits critiques qui réclament le pluralisme sont des traîtres à la patrie, une «cinquième colonne» à la solde de l'Occident. Revenu dans son pays natal après quinze années passées aux Etats-Unis, Sacha Manilow est l'un de ces citoyens avides de changements. C'est à l'aune de sa double culture politique qu'il observe ses concitoyens d'un oeil acéré. Il constate que le culte de Vladimir Poutine trouve aussi ses limites. Les imposantes manifestations consécutives à l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov prouvent que la propagande du Kremlin n'est pas toute puissante.