A Idlib, berceau de la rébellion syrienne situé au nord du pays, des journalistes avaient pu suivre, au plus fort des affrontements contre les forces loyalistes de Bachar El Assad, l'étonnant itinéraire d'Abu Ajar un Français de 33 ans devenu chef d'une brigade rebelle de l'Armée Syrienne Libre. De père syrien, élevé entre Aix-en-Provence et Bruxelles, ce brillant ingénieur informatique est devenu en quelques mois l'un des leaders de la rébellion, à la tête d'un demi-millier d'hommes. Islamiste mais hostile aux hommes d'Al-Qaïda, courageux et charismatique, il a appris la guerre sur Internet et en lisant Che Guevara. Il a gagné ses galons sur le terrain, les armes à la main, en prenant d'assaut une prison. A l'époque, il menait une vaste offensive pour prendre le contrôle d'une place forte de l'armée gouvernementale.