Lors du Printemps arabe en 2011, la révolution populaire avait soulevé un immense espoir de prospérité et de démocratie. Mais treize ans plus tard, après une décennie d'instabilité politique, une vague d'attentats terroristes et une crise économique sans précédent, la Tunisie se dirige tout droit vers la dictature. A part une minorité de privilégiés, la crise économique n'épargne personne. Les prix ont flambé, et les pénuries se multiplient. A mesure que la misère gagne du terrain, les jeunes, en quête d'un avenir meilleur, fuient le pays. Conséquence : de nombreux secteurs manquent de bras et de cerveaux. Boucs émissaires pour une partie des Tunisiens, les milliers d'immigrants venu d'Afrique sub-saharienne qui transitent par le pays, en route vers l'Occident. Le racisme s'exprime ouvertement, et les Tunisiens réclament de l'ordre.