Dix ans après l'échec de la révolution de la place Tahrir en Égypte et le changement de régime qui s'en suivit, le gouvernement Al-Sissi pratique la disparition forcée, l'emprisonnement sans procès, et souvent la torture. Shaimaa et Ali, militants en exil, ainsi que Lotfy, qui dirige au Caire la Commission égyptienne des droits de l'homme et des libertés, ont appris à échapper à la surveillance numérique du gouvernement, et font de la sensibilisation, faisant pression notamment sur les gouvernements européens pour défendre la liberté d'expression et la démocratie en Egypte, et cela même aux dépens de leurs intérêts commerciaux. Pendant les jours de la Révolution, "Ethbet!" (Tiens bon!), était l'exhortation des activistes de la place Tahrir. Maintenant que la Révolution a échoué, ils sont souvent seuls et en exil.