Le périple commence sur les rives du fleuve Magdalena, à Aracataca, la bourgade où l'écrivain Gabriel García Márquez passa les neuf premières années de sa vie, «entre réalité et magie», dans la demeure pleine de mystères de ses grands-parents, qu'il habitera toute sa vie dans ses rêves. Dans «Cent Ans de solitude», le roman qui, en 1967, pour ses 40 ans, lui a vaut une gloire soudaine, il fait d'Aracataca la métaphore de tout un continent. Puis vient Sucre, le village plus au nord, où il tombe amoureux à 14 ans de la belle Mercedes, de cinq ans sa cadette, qu'il épouse bien plus tard. A Bogotá, la grise capitale, choquée par ses chemises bariolées, il publie sa première nouvelle avant d'y faire ses débuts de journaliste.