Depuis qu'elle a été contrainte par l'Union européenne et le FMI, en 2010 et 2011, à des réformes et à des économies drastiques en échange de prêts de 240 milliards d'euros, la Grèce est volontiers présentée, en France, comme une victime de l'Europe. En Allemagne, à l'inverse, elle est considérée comme largement responsable des tourments qui frappent la zone euro. Pour dépasser ces clichés, Jean Quatremer et Pierre Bourgeois ont choisi de partir à la rencontre de Grecs de toutes les conditions sociales, depuis les citoyens ordinaires qui, à Patmos comme à Athènes, ont souffert des mesures d'austérité, jusqu'aux responsables de tous bords chargés de mettre en oeuvre les réformes.