Au XVIIe siècle, les nuages s'amoncellent au-dessus du Saint Empire romain germanique : la guerre de Trente Ans gronde, la peste ravage les populations et les mauvaises récoltes achèvent de répandre la famine. Dans cette période de douleur et de grande misère, Heinrich Schütz cherche à composer des partitions de son temps. Mais comment réconforter les âmes par la musique, quand l'existence n'est que souffrance et perspective de mort ? L'artiste est hanté par cette question. En quête d'harmonies consolatrices, il voyage de la Saxe à Venise, de Dresde à Copenhague. Son œuvre est nourrie de ces périples. Inspiré par les traditions musicales qu'il découvre, ce disciple de Monteverdi invente un langage nouveau, qui puise également ses racines dans des harmonies plus anciennes.