Pour la Food and Agriculture Organization, la plupart des espèces de poissons sauvages est surexploitée, menacée d'extinction, ou pêchée selon des méthodes qui détruisent les écosystèmes et les fonds marins, comme le chalutage. Pour parer ces critiques, les producteurs misent de plus en plus sur l'aquaculture, qui fournit la moitié des poissons consommés dans le monde. Mais cette solution est-elle moins nocive ? Au Chili, l'un des premiers pays exportateurs de saumons d'élevage, ces derniers sont gavés d'antibiotiques, de colorants et de farines de poissons sauvages, ce qui ne fait que contribuer à la surpêche, sans compter les déchets qui polluent les côtes du Pacifique. Certains consommateurs se tournent vers le secteur bio, mais ses labels ne garantissent pas toujours une aquaculture respectueuse et transparente.