Ils ne quittent pas leur chambre, restent enfermés chez eux des mois voire des années. Loin du confinement obligatoire que nous venons de vivre, ces jeunes sont des "reclus volontaires". On les appelle les Hikikomori, un mot japonais qui signifie "se cloîtrer". En France, ils seraient des dizaines de milliers, des garçons en majorité, adolescents et jeunes adultes à se retirer de la société, abandonnant études ou travail pour s'enfermer, rompre avec un quotidien qui les oppresse. Ils échappent à toutes les statistiques et n'apparaissent nulle part. Un phénomène qui est apparu au Japon dans les années 90 : la crise économique, la pression scolaire auraient multiplié ces cas de claustration.