Ils se voient comme le fer de lance d'une vague politique qui prend de l'ampleur en Europe. Nationalistes et conservateurs, les jeunes identitaires sont vent debout contre l'immigration, l'islam et la mondialisation, unis par une haine du multiculturalisme, du métissage et du pluralisme démocratique. Leur cheval de bataille : le spectre du «grand remplacement», conséquence de ce qu'ils estiment être une «invasion musulmane». Incarnant un renouveau de l'extrême droite, ils constituent dans cette mouvance les mouvements de jeunesse les plus actifs sur le continent. S'ils n'en gardent pas moins des liens étroits avec les partis traditionnels de l'extrême droite, leur communication politique et leur culture se veulent résolument jeunes, entre street art, hip-hop et actions sur Internet.