Depuis avril 2024, des dizaines de milliers de Géorgiens manifestent chaque soir pour protester contre le projet de loi sur " l'influence étrangère ", soumis au vote du parlement le 13 mai. Ce texte est qualifié de " loi russe " par ses détracteurs, qui y voient " la main de Moscou dans le tournant autoritaire du parti au pouvoir ". Si cette loi entre en vigueur, toute ONG ou organisation médiatique qui reçoit plus de 20 % de financement de l'étranger devra s'enregistrer auprès de l'État comme " une organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère ". Une loi similaire a été adoptée par la Douma, en 2012, pour museler l'opposition au régime de Vladimir Poutine. Aujourd'hui, le texte cristallise les tensions entre le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, et Salomé Zourabichvili, qui incarne le camp pro-européen.