Les relations du général de Gaulle avec les Etats-Unis furent toujours marquées du sceau de la passion. Lors des grandes crises internationales, de Gaulle s'affirmait un indéfectible allié ; mais le reste du temps, il revendiquait l'indépendance de sa politique et proclamait la grandeur de la France, dont le Président Roosevelt avait volontiers fait une zone occupée en 1945. De Président en Président - d'Eisenhower, qui avait appris à l'estimer, à Kennedy, qui l'aimait, en passant par Nixon, qui l'admirait -, de Gaulle a constamment conduit une politique complexe face à "l'ami américain". Les guerres secrètes, de 1961 à 1969, entre les deux pays, en témoignent.