La notion d'art, aujourd'hui bien galvaudée, aurait-elle perdu sa noblesse dans les tourbillons de la spéculation ? Pourtant, dans les prisons de Namur, Nivelles et Mons, ainsi qu'à Holloway, à Londres, et à Strasbourg, certains détenus ont découvert sa magie intemporelle. S'évader par la création et l'imaginaire, communiquer au-delà des grilles, peut faciliter la réinsertion ultérieure. Pour les femmes incarcérées, l'art est aussi un moyen de dialoguer avec les enfants perdus, restés au-dehors. C'est un paradoxe : en prison, l'art retrouve quelques-unes de ses fonctions originelles : évasion, noblesse de l'esprit, gratuité.