En 2013, Jorge Mario Bergoglio devient le pape François et promet de clore un des chapitres les plus sombres de l'histoire catholique et de «punir sévèrement» les auteurs d'abus sexuels appartenant à l'Eglise. Cinq ans plus tard, malgré des avancées dans la reconnaissance des victimes, la crise semble loin d'être achevée. Les deux tiers des prêtres convaincus de viols ou d'agressions sexuelles sur mineurs sont toujours en exercice et les évêques ne sont toujours pas tenus de dénoncer à la police les agissements des prêtres sous leur tutelle. Plus grave, des mutations dans des pays en voie de développement permettent à certains hommes d'Eglise criminels de fuir les poursuites judiciaires et, parfois, de réitérer leurs méfaits.