En 1900, le royaume de Thaïlande recensait environ 300 000 éléphants sauvages et 100 000 captifs. En 2022, il en resterait moins de 7 000, dont près de la moitié sont asservis. Pour l'activiste Lek Chailert, ces animaux sont "traités comme des machines à sous", et le pays comme une "aire de jeux" pour les touristes. Le business des cirques à éléphants, qui alimentent la faim d'images des visiteurs et représentent une gigantesque manne financière, ne s'embarrasse d'aucune régulation. Soumis par le phajaan, méthode de dressage dite "par écrasement", qui annihile toute volonté en usant de la contrainte ou de la torture, les animaux servent jusqu'à la mort, revendus sous un nouveau nom s'ils deviennent violents. Quelque 85 % d'entre eux, selon les estimations, souffrent de traumatismes psychiques.